Early
Article Abstracts / Résumés des Articles
(Translations from English courtesy of Luc Borot, Centre d'Etudes et de Recherches sur la Renaissance Anglaise, Université Paul-Valery, Montpellier, France.)

Marlowe, Edward II, and the Cult of Elizabeth.
Dennis Kay, University of North Carolina, Charlotte.
[English | French]

The Poetic Nocturne: From Ancient Motif to Renaissance Genre.
Chris Fitter, Rutgers University, Camden.
[English | French]


Marlowe, Edward II, and the Cult of Elizabeth.
Dennis Kay, University of North Carolina, Charlotte.

This paper seeks to relate Edward II to the cult of Elizabeth, suggesting that it participates fully in the discursive procedures that surrounded the Tudor monarchy. At the most basic level, I will propose that in Marlowe's play the image of the King may be construed as a negative exemplum, being in effect defined negatively in terms of the well established cult of Queen Elizabeth. Likewise Shakespeare's King Lear establishes a pointed contrast between the assiduously promoted public image of King James as judge, patriarch and unifier of the Kingdoms of Britain, and Shakespeare's depiction of Lear, the Last ruler of the whole island, as one who judges foolishly, fragments his family and carves up his realm. Like that of Lear, the world of Edward II is constructed as an admonitory negative example for the present. The parallels extend beyond the age to the more specific question of the ruler as an individual, and that, of course, was a question that could hardly be considered -- or even imagined -- outside the terms of reference of Elizabeth's cult.

Marlowe, Edward II, and the Cult of Elizabeth.
Dennis Kay, University of North Carolina, Charlotte.

Le but de cet article est d'établir un lien entre l'Édouard II de Marlowe et le culte de la reine Élisabeth, en suggérant qu'il relève pleinement des procédures discursives qui entouraient la monarchie tudor. Au niveau le plus élémentaire, j'émets l'hypothèse que dans la pièce de Marlowe, on peut comprendre l'image du roi comme exemplum négatif, étant défini en effet négativement dans les termes du culte bien établi de la reine Élisabeth. De même, Le roi Lear de Shakespeare établit un contraste aigu entre l'image publique si couramment diffusée du roi Jacques comme juge, patriarche et unificateur des royaumes de Grande Bretagne, d'une part, et de l'autre la description par Shakespeare de Lear, dernier gouvernant de l'île toute entière, comme l'homme qui juge stupidement, fragmente sa famille, et découpe son royaume en morceaux. Comme celui de Lear, le monde d'Édouard II est construit comme un exemple négatif censé servir d'avertissement pour le présent. Les parallélismes se prolongent au-delà de l'époque elle-même pour embrasser la question spécifique du gouvernant comme individu, question qu'il était difficile, bien sûr, d'envisager --ou même d'imaginer-- sans se référer aux termes du culte d'Élisabeth.

The Poetic Nocturne: From Ancient Motif to Renaissance Genre.
Chris Fitter, Rutgers University, Camden.

The genre of poetic nocturne needs dating not to the eighteenth century and the verse of such as Parnell, Young and Gray as has literary history hitherto, but to the Renaissance: whose poetry, masques and painting, in revaluing night as a time of beauty and profundity, overturn, I will argue, the construction predominant in classical and medieval traditions. Those earlier approaches themselves, Greek, Roman, biblical, patristic and medieval, have never been systematically investigated for their representation of night. This paper, accordingly, will seek to sketch a basic poetic tradition, and its elevation to independent genre, hitherto uncharted: from whose Renaissance productions eighteenth-century and Romantic writing will often derive, and at whose heart lie Shakespeare, Jonson, and perhaps above all, the lyric but combative genius of Milton.

The Poetic Nocturne: From Ancient Motif to Renaissance Genre.
Chris Fitter, Rutgers University, Camden.

Ce n'est pas au dix-huitième siècle et à la poésie d'auteurs comme Parnell, Young et Gray qu'il faut faire remonter le genre du nocturne poétique, comme l'histoire littéraire l'a fait jusqu'ici, mais à la Renaissance. Je soutiendrai ici que c'est sa poésie, ses masques et sa peinture qui, en réévaluant la nuit comme moment de beauté et de profondeur, a renversé la construction prédominante des traditions classiques et médiévales. En fait, ces approches antérieures, grecques, romaines, bibliques, patristiques et médiévales, n'ont jamais été systématiquement examinées du point de vue de leurs représentations de la nuit. Dans cette optique, cet article va chercher à esquisser le cheminement encore jamais décrit, d'une tradition poétique fondamentale jusqu'à son élévation au rang de genre indépendant; c'est de ces oeuvres de la Renaissance que la littérature du dix-huitième siècle et du romantisme s'inspirera souvent, et au coeur de cette tradition que se trouvent Shakespeare, Jonson, et peut-être au-dessus de tous, le génie lyrique mais combatif de Milton.



© 1997-, R.G. Siemens (Editor, EMLS).
(LB, RGS, 4 September 1997)